» L’équipe de Moseanic est composée de Lučka Berlot et Ági Göb, Lučka se concentrant davantage sur le développement des matériaux et des processus liés à la production et Agi est en charge de la conception des produits et d’autres supports visuels. Ils coopèrent avec de nombreux partenaires externes pour la production, l’approvisionnement et le traitement des matériaux, les campagnes de nettoyage, etc. Le plus grand défi est de trouver suffisamment de plastique rejeté sur le littoral. La côte méditerranéenne est généralement très rocheuse et les côtes où s’accumule la plus grande partie du plastique – sont difficiles d’accès. Moseanic s’efforce d’utiliser des micro et macroplastiques rejetés de qualité secondaire, ce qui signifie qu’ils ne peuvent plus être recyclés. Bien que la collecte de ces particules prenne beaucoup de temps, elle est nécessaire. « Chaque morceau de plastique que nous laissons sur la côte ou dans la mer finira par se décomposer en micro et nanoparticules, et sera mangé par les animaux marins et, en fin de compte, par nous-mêmes. Saviez-vous qu’une personne mange jusqu’à 5 g de microplastiques par semaine (soit le poids d’une carte de crédit) ? » racontent Lučka et Ági.

La production des matériaux de Moseanic commence par une campagne de nettoyage; où on collecte les morceaux rejetés sur le rivages, souvent en coopération avec diverses organisations et experts, tels qu’Andreja Palatinus (Clean Coast, Institute of Chemistry), les morceaux rejetés sur le rivage sont collectés. Cette étape est suivie d’un inventaire, d’un tri et d’un nettoyage. Viennent ensuite le dosage et la préparation de la pièce composite. Lorsque la partie production est terminée et que les produits sont secs et imprégnés, ils sont démoulés, contrôlés et soigneusement emballés. »

Le premier produit créé par Moseanic était une lampe de table, qui a finalement été transformée en lampe Moseanic Tide et peut servir de lampe d’ambiance ou de lampe fonctionnelle. Dans le cadre du projet CZK Design Dining, Lučka et Ági ont également développé un ensemble d’assiettes de service Moseanic Dine, et dernièrement, elles fabriquent principalement des carreaux de différentes tailles à usage architectural. Les petites dimensions servent de carreaux décoratifs ou de décor, et les plus grandes de tables basses et de petites tables. Le dernier projet a été la production d’assiettes de service pour le restaurant Onyx à Budapest, qui a reçu l’étoile verte du Michelin, et à l’avenir, l’entreprise prévoit de concevoir et de fabriquer l’horloge murale Moseanic Time.

La partie inférieure de la table basse Moseanic X COT Ciel Rose 003 est en bois, et la surface supérieure est fabriquée dans le matériau décrit précédemment. La table mesure 42 cm de haut. Le principal avantage et l’une des merveilleuses caractéristiques du matériau Moseanic est que, grâce à lui, une certaine quantité de (micro/macro) plastique ne flotte plus dans la mer et ne pèse pas sur l’environnement. En même temps, les produits Moseanic ont une esthétique particulière, ils sont extrêmement colorés, ludiques et attrayants. Le matériau n’est pas traité thermiquement, mais les produits peuvent être protégés par des nano-revêtements hydrofuges spéciaux. Les produits cassés ou mis au rebut peuvent également être broyés et utilisés pour fabriquer de nouveaux produits.

« Il est préférable de ne pas laisser d’aliments fortement colorés sur les surfaces. Si du vin ou un produit similaire est renversé, il faut l’essuyer le plus rapidement possible avec un chiffon humide. En cas d’utilisation intensive (par exemple dans un bar ou un restaurant), il est également conseillé de renouveler la couche de protection au moins une fois par an », conseille l’équipe de Moseanic.

L’idée du nom est née sur l’île grecque de Crète, où elle a vécu et travaillé pendant plusieurs mois. Le nom combine un souvenir de fabrication de mosaïques, le mot sea – mer et une partie du mot océan. Lučka partage : « J’ai trouvé que les deux idées se mariaient à merveille – l’utilisation de petits morceaux colorés qui forment un nouvel ensemble et la mer, où nous recueillons le matériau et, par conséquent, le soulageons. »

Lučka décrit la scène slovène de la création et du design comme vivante et pleine de produits de qualité, d’innovations et d’individus et d’équipes compétents. « Je suis heureuse d’avoir l’occasion de me connecter, de coopérer », conclut-elle.

Merci Lučka et Ági !